Extrait du journal

L'Angleterre fait à l'Irlande des concessons comme jamais, il y a dix ans, les plus optimistes des Irlandais n'auraient osé en espérer. Elle lui offre, dans l'immense fédération des peuples que constitue l'Empire britannique une situation équivalente à celle du Canada, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Afrique du Sud qui, sous le nom de « Dominions », sont de véritables républiques, avec leur armée, leurs finances, leurs douanes, leur instruction publique, indépendantes en fait de Londres. Parce que le premier ministre du roi d'Angleterre ne peut pas admettre, pas plns que ne l'admettrait aucun homme d'Etat anglais. que l'Irlande, après sept siècles de vie commune avec l'Empire, se présente à la conférence qu'il lui offre comme une République absolument indépendante et souveraine, M. de Valera se campe dans une hautaine intransigeance, et après, les énormes concessions de l'Angleterre, refuse de faire la concession de forme qui empêcherait la rupture...