Extrait du journal

Les élections du 8 mai nous ont apporté un succès supérieur a toutes nos prévisions. Succès attristé, hélas, par des deuils bien cruels. Le dimanche matin, lorsque j’ouvrais ma fenêtre pour goûter un peu d’air libre, j’aperçus, sur le quai que j'habite, des maisons, en flammes. Un nouvel éboulement, du type de celui qui a désolé notre quartier lyonnais de Saint-Jean, mettait en deuil la commué; ï voisine de Caluire. Depuis ce moment, sous les insultes de la presse cléricale qui oza leur reprocher de manquer de courage, sauveteurs et pompiers lyonnais n’ont cessé de se dévouer pour lutter contre les redoutables conséquences de ce sinistre. Quelle cause ? Les techniciens le diront sans doute. Il faut assurément incriminer les pluies persistantes de ces dernières semaines mais, averti par les travaux de mon laboratoire municipal, je crois devoir signaler, dans l’intérêt de tous, le danger que font courir aux immeubles, et surtout aux plus anciens, les camions lourds circulant, parfois ù toute vitesse, sur des bandages pleins. Il serait urgent, selon moi, d’imposer à tous ces véhicules l'emploi de pneumatiques et, dans les milieux habités, des vitesses modérées....