Extrait du journal

A quoi faut-il l'attribuer ? Ce n’est pas au mérite du jeune duc de Mouchy. A part son duché , sa parenté avec la lamille Buonaparte et sa situation de fortune, il est difficile de découvrir quel autre mérite a pu le recommander aux électeurs. C’est un jeune homme très cornu dans le monde des plaisirs effrénés ; il passe , à juste titre , pour un homme d'une intelligence bornée , et son nom a été mêlé à certaines histoires de la cour impériale, sur lesquelles il est superflu d’appuyer. L'inllueacc personnelle du duc de Mouchy n’est donc pour rien dans son succès ; il faut en chercher le mobile ailleurs. Les causes ne manquent pas. Indépendamment des causes générales,telles, par exemple,que la fatigue de l’équivoque représenté par le septennat, et que le regret d'une prospérité industrielle et commerciale dont la politique de l'ordre moral suspend le nouvel essor ; à part ces causes , il y en a d'autres. La tolérance de l’administration vis à vis des meneurs bonapartistes , n’a pas peu contrai' aé au scrutin eu 8 novembre. K' lin , et cette raison est peut être décisive , la division qui s’est produite dans ie camp républicain , les malheureux procédés qu’on n’a pas craint d’employer pour ruiner la candidature de l’un d’eux , M. André Roussellé , ont très évidemment écarté des urnes électorales bon nombre d’esprits timides, indécis, de convertis chancelants, si ces scandales ne les ont pas rejetés dans le camp bonapartiste....