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Le Populaire, 2 juin 1930

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Le Populaire
2 juin 1930


Extrait du journal

On avait beaucoup répété, ou plutôt, beaucoup murmuré que M. Tardieu ne tenait pas autre ment t. I s'obstiner dans la combinaison actuelle et que son désir nostalgique était de ramener les radicaux dans la majorité. Il sentait bien que sa personne faisait obstacle à la concentration, mais il était résolu, nous assurait-on, à en consentir héroïquement le sacrifice. Dès la ïtn de la session ordinaire, ayant épuisé le programme que définissait sa déclaration ministérielle, il se tournerait donc vers les radicaux. sa démission à la main : « Je vous avais proposé, Messieurs, un pacte, une trêve pour liquider un nombre limité de problèmes urgents. Vous avez refusé. Mais, moi' je me juge lié par mon offre. Maintenant que la tâche est accomplie, adieu... ou plutôt au revoir... » Que ne murmure-t-on pas? On vous coulait déjà dans l'oreille le nom du successeur et substitut que M. Tardieu s'était choisi : Pierre Laval. et on affirmait que, si Herriot résistait encore,Chautemps et Daladier étaient bien près de donner leur accord....

À propos

En plein premier conflit mondial nait, sous l’impulsion de Jean Longuet, l’un des journaux les plus emblématiques de la gauche française : Le Populaire. En 1927, Léon Blum prend la tête de la rubrique politique ; dès lors, de grandes personnalités du socialisme français se succèdent parmi les collaborateurs. De 1940 à 1944, le journal continue de paraître, de façon clandestine, dans la zone sud. À la Libération, il jouit d'une popularité exacerbée par le succès politique de la SFIO.

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