Extrait du journal

Depuis Le Havre, en 1912, la C.G.T. C'avait pas tenu de Congrès. Elle devait se réunir à Grenoble lorsque la guerre éclata. En quatre années, de 1914 à 1918, trois conférences nationales furent convoquées. Bien que les fédérations, les unions départementales et les bourses 'du Travail mirent beaucoup d'empressement à y participer, elles ne satisfirent point la volonté de critique et d'action des organisations ouvrières. Au Congrès, les Bourses, les Unions, les fédérations disparaissent. Seuls, les syndicats ont voix délibérative ; seuls, ils Bont qualifiés pour examiner et juger les actes du Comité confédéral, seuls ils ont le droit de fixer le3 lignes essentielles dé la politique ouvrière. C'est pourquoi, depuis fort longtemps, les minoritaires réclamaient la convocation d'un Congrès. A la conférence de Clermont-Ferrand, on décida de consulter, sur son opportunité, les syndicats eux-mêmes, par voie de référendum. Ils ne répondirent pas avec autant d'empressement qu'on était en droit de l'espérer; mais, les événements se précipitant, la majorité confédérale se résigna à l'inévitable et le Congrès fut convoqué....