Extrait du journal

En attendant que la prochaine assemblée de la Fédération du Rhône dissipe ces inquiétudes, je songe à la naïveté de ceux qui avaient conçu leur devoir comme de lutter chaque jour pied à pied contre toutes les entreprises de nos maîtres," toutes leurs roueries, toutes leurs machinations intérieures ou extérieures, défaire front chaque jour, « d'être sur la brèche chaque jour », et non point seulement les rares jours où l'on est sûr d'être cité par le communiqué parlementaire; et je songe encore au bonheur autant sans doute qu'à l'habileté de ceux qui ayant soufflé le vent, laissent aux ' bons bougres le soin de récolter la tempête. Brusque bourrasque en . mai dernier,- par exemple', il vous souvient ? Les souffleurs de vent jetaient alors de l'huile sur le flot pour que la vague fût sans colère. Ils étaient des naïfs ceux qui, ces jou.\s, embarquèrent dans la tempête et sous les canons du pouvoir. La'Fédération du Rhône dédaignerait-elle ces naïfs?...