Extrait du journal

Le thème général en est que les démocraties ouc à choisir entre la guerre et. la négociation. Il n'y a rien là de très nouveau. Rien non plus qui fasse avancer beaucoup la solution du problème en Europé. Jamais personne, ni à Paris, ni à Londres, ne s'est refusé à envisager les ajustements économiques qui pourraient contribuer à l'apaisement général des esprits. L'Angleterre l'a dit souvent par la voix de M. Chamberlain, et la France par celle de M. Daladier. Le Parti socialiste l'avait dit pour sa part depuis bien plus longtemps encore. Avant même qu'il soit question d'une conférence économique internationale, Léon Blum l'avait proclamé en notre nom à tous, aussi bien dans son discours de Lyon que dans ses conversations de mai 1937 avec le docteur Schacht. Mais ce dont les démocraties sont lasses, et ce qu'elles sont résolues à ne plus tolérer c'est d'être sommées de tout céder sous la menace du canon. Elles l'ont fait à Munich. Et elles ont pU/constater que leurs concessions loin d'assurer la paix n'ont servi qu'à favoriser de nouveaux coups de force. Elles sont décidées à ne pas recommencer. En écrivant sur un mode menaçant que les démocraties doivent choisir la négociation ou la guerre, la presse italienne ne.peut donc que les renforcer dans leur esprit de résistance. Il faudrait parler sur un autre ton pour aboutir au résultat inverse....