PRÉCÉDENT

Le Progrès de la Côte-d’Or, 18 octobre 1882

SUIVANT

URL invalide

Le Progrès de la Côte-d’Or
18 octobre 1882


Extrait du journal

s’êlre délivrée de ses maîtres, d’avoir renversé le trône et d’avoir pris le sceptre, si elle ne devait pas, le lende main de son triomphe, entreprendre la tâche à laquelle se refusent les monar chies : le relèvement intellectuel et le bien être matériel des masses, l'intro duction définitive et aussi complète que possible de la justice dans la société et dans la loi? Et ceux qui représentent cette nation dans les chambres n’ont-ils point pour première occupation d’éludier et de méditer avant tous les autres les problèmes qui se rattachent aux dé fauts et aux vices de l’ordre social actuel? Que, de toutes les questions à appro fondir et à résoudre, celles-là soient les plus épineuses et les plus complexes; quelles soient celles qui éveillent le plus de passions parce qu’elles mettent en présence des intérêts également ardents, cela n’est pas douteux pour personne ; mais faut-il renoncer à traiter les ques tions difficiles et se croit-on excusable de les laisser de côté parce qu’elles don nent trop de travail à ceux qui veulent leur trouver une solution ? Oui, la société est pleine d'injustices monstrueuses; oui, le faible y est sou vent sans défense et sans protection; oui, le petit y est opprimé par le puis sant; oui, il est vrai que l’admirable et prodigieux développement de l’industrie a fait des victimes; il est vrai que le progrès a son revers, parce qu’aucune chose de ce monde n’est parfaite. Mais ce sont là des raisons puissantes pour venir au secours du faible et de l’opprimé ;pour essayer de réparer le mal ; pour corriger les vices de l’ordre social créé par les découvertes de la science moderne. Et nous ajouterons, nous, que les chambres qui ne sentiraient pas cotte néeessité urgente, et qui ne se dévoueraient pas à cette tâche, manqueraient certainement à leur mission et à leur mandat. Elles trahiraient la République, dont le plus haut titre est d’être l’espérance du pauvre, et elles feraient de la civilisation actuelle une sorte de machine effroyable qui n'enrichi-...

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

En savoir plus
Données de classification
  • charles-quint
  • hollande
  • emmanuel gonzalès
  • hérisson
  • lockroy
  • france
  • espagne
  • paris
  • aix
  • dijon
  • brabant
  • ingolstadt
  • zélande
  • ferdinand
  • versailles
  • la république
  • ps
  • napo
  • parti républicain
  • union
  • orange