Extrait du journal

NOUVELLES DU JOUR A la suite du vote par lequel l’assemblée nationale avait repoussé la proposition du comte Rampon tendant à ce que la séance fût levée immédiatement, plus de deux cent cinquante députés appartenant aux fractions de la gauche quittèrent la salle des séances publiques et se rendirent à la présidence, où ils arrivèrent vers quatre heures. Prévenu de cette manifestation toute spon tanée. M. le président de la République, qui allait sortir, attendit les députés dans le grand salon de la présidence, où ils furent introduits après s’être inscrits sur des regis tres déposés dans le vestibule. M. Thiers s’est entretenu avec plusieurs députés, durant la soirée, et a donné des dé tails intéressants sur les négociations. Il a dit notamment : « Je tenais tellement à obtenir l’évacuation « de Belfort en même temps que celle des « autres départements, que dans la nuit qui « a précédé la signature du traité, je me suis « levé à deux heures du matin pour télôgra« phier à M. de Gontaut-Biron, relativement « à Belfort, afin qu’il ne cède rien sur ce t point. * M. Thiers a dit encore : «Le traité devait être signé à deux heures ; mais on a encore dû batailler pendant trois heures, toujours au sujet de Belfort, et ce n’est qu’à cinq huu-...