Extrait du journal

Nu/ n'ignore aujourd'hui le merveilleux instrument de propa gande — dans tous les sens — qu'est le cinéma. Or, une firme française, dont le nom est connu dans tout l'univers, est actuellement en déconfiture. Elle a été, ces temps derniers, victime d'une bande de requins internationaux qui ont rendu des comptes à la justice. Mais la marque reste, sa réputation mondiale, de quoi faire un instrument nouveau et fort de propagande. Deux groupes, pour la prendre dans les filets dont parlait M. Daladier, le 27 juin, se sont formés : l'un allemand, l'autre soviétique... Dans cette affaire de <( menées étrangères en France », ce sont les hommes d'affaires du groupe allemand qu'on a pincés. On aurait tout aussi bien fait de leur adjoindre dans le même panier les hommes d'affaires du groupe soviétique, dont les menées valent celles de l'autre. Il n'y a pas de raison valable pour justifier que restent en liberté les agents du communisme, qui conspirent, comme les autres, contre l'unité française. Enfin, qui donc, chez nous, se fût plaint que des initiatives françai ses aient été sollicitées pour remettre en route une firme bien française, au coq gaulois claironnant, qui eût pu, avec un contrôle français cent pour cent, faire à travers le monde, de la propagande française ? Tout est là....