Extrait du journal

On a noté que le Führer, dans son discours du Reichstag, le 1 moins catégorique que par le passé, en ce qui touche les relations du Reich avec la France. Il avait dit : « Plus aucune question territoriale en Europe ne sépare la France de l'Allemagne »... Il a dit, le Ier mai : « ...Le retour du territoire sarrois avait éliminé, en Europe, tous les problèmes territoriaux entre la France et l’Allemagne. J’ai ressenti toujours, il est vrai, comme regrettable que les hommes d'Etat français considérassent cette attitude comme quelque chose qui va de soi. Il n’en est pas ainsi. SI j’ai pris cette attitude, ce n’est pas par peur de la France. Je l’ai confirmée comme l’expression de la reconnaissance de la nécessité d’arriver, en Europe, d’une façon quelconque, à la paix, et de ne pas maintenir des révisions éternelles qui seraient le germe d’une incertitude constante ou même d’une tension... » M. Michel Walter, député du Bas-Rhin, confiait mercredi à un de nos confrères de l’Est, son sentiment sur cette modification d’esprit à propos de l’Alsace et de la Lorraine. — S’il n’ose, disait-il du chancelier, il reculera... Mais s’il peut, il marchera... Nous voilà informés sur la bonne foi hitlérienne......