Extrait du journal

L'entente cordiale serait-elle menacée parce que nous serions de médiocres auxiliaires sur mer ? Le rapporteur de la marine ne veut pas admettre qu'on le dise et ne veut pas permettre que cela ressorte de ses écrits. Il vient de dégager sa pensée dans une lettre adressée au Temps et que nous saluons comme un heureux correctif d'écrits antérieurs assurément ambigus. Il proteste avec énergie « contre une légende d'après laquelle il aurait proposé de refuser à la sécurité nationale et à la vitalité de nos alliances l'accroissement indispensable de nos forces navales », C'est fort bien. 1 Mais, cet incident une fois clos, il convient de montrer nettement pourquoi la solidité de l'entente cordiale dépend de la façon dont est établie notre hégémonie sur la Méditerranée en général, sur la Méditerranée occidentale en particulier. Bien entendu, il va sans dire que, question d'amitié anglaise mise à part, l'hégémonie maritime de la France entre. Toulon et Alger est la condition essentielle de notre sécurité dans le Nord de l'Afrique. Sans elle, d'autre parti, nous ne saurions assurer le transfert en temps utile des troupes d'Afrique en France, comme il est prescrit de le faire en. cas de guerre et suivant les prévisions bien connues de la mobilisation générale....