Extrait du journal

Vouloir maintenir au premier plan le problème électoral, dans l'état d'opposition où se trouvent la Chambre et le Sénat, c'est condamner un ministère, quel qu'il soit, à la mort certaine ; c'est sacrifier au fond la forme. Les proportionnalistes de gauche hésiteront à prendre cette responsabilité. La nouvelle loi militaire n'aura son effet vrai que dans deux ans. Vouloir reprendre la discussion de cette réforme avant cette échéance, c'est rejeter, de parti pris, le Pays dans la plus dangereuse et la plus inutile des agitations. A chaque temps son œuvre. La. Chambre élue en 1914 examinera la situation intérieure et extérieure du Pays ; elle jugera' sur les faits s'il faut maintenir ou transformer le statut actuel. En attendant, nous nous contenterons de voir rappeler dans l'armée l'esprit républicain. Non que nous souhaitions, sous prétexte de souffrances endurées, voir instituter, au profit des officiers qui déclarent être de nos amis, un régime de faveurs déguisées. L'officier qui fait appel aux influences politiques est insupportable, de toute façon. Mais c'est l'écart entre l'armée elle-même et le régime qu'il s'agit de réduire et, si possible, de supprimer. Il y a là une grande œuvre d'éducation devant laquel-...