Extrait du journal

Ces morts douces de vieillards imposent tou jours irrésistiblement l'antique comparaison du soleil couchant. A Diélette, l'été dernier, au retour de longues promenades, souvent nous avons assisté à ce spectacle si grand dans sa tristesse pure: mer calme, ciel bleu; au bout de l'horizon le soleil énorme, à demi-éteint, et que l'on peut fixer impunément, pâlit; le mouvement vertigineux du globe terrestre fait monter vers lui l'océan; le voilà disparu presque ; et, comme si un flot de sang jaillissait de quelque blessure, une vaste lueur empourpre les nuages allongés....