Extrait du journal

nées aux éludes philosophiques, mais les abandonnait en entrant dans la vie pratique. De nos jours. la philosophie coquette et orgueilleuse a aspiré en effet a une influence politique, mais pour devenir la courtisane de la diplomatie et pour plaider 1rs intérêts du despotisme plutôt que pour gouverner le monde en maîtresse absolue. Du reste, ces efforts n’ont pas eu le moindre succès, et ont élé regardés comme des particularités savantes. Noue avons vu d’abord une philosophie autrichienne, prêché par Frédéric Schlegel; est venue ensuite la philosophie prussienne, enseignée par Hegel; mais toutes les deux ne donnaient rien; clics acceptaient purement et le public ne s’en souciait guère. On voit bien que notre philosophie est complètement dépendante et précisément le contraire de ce que dit M. Lerminicr, selon lequel la philosophie est le principe qui gouverne, définit, enfante et vivifie tout chez nous. La politique des cours et le développement progressif des masses ne sont pas plus du domaine de la philosophie en Allemagne qu’eu France. La seule différence consiste en ce que nous possédons quelques sophistes de plus....