Extrait du journal

M. le Commandant Gqjorqes SÉPL’LCHIŒ Maire de Berlaimont * Bouffi, joufflu, les veux exorbités sous un triple .bourrelet de graisse, le‘ patron, M. Geoffroy, me dit d’une voix rogue : « .Vous demandez quelque chose ? » — Je ne demande rien ! Je veux une chambre et du repos... — Mais je vous reconnais !..- Louise, viens voir, c’est le journaliste qui est venu chez nous... tu te rappelles !... Souriante, silencieuse et discrète, Mme Geoffroy, toujours jeune et sveltfc, me tend la main... Dans le café, la voix tonitruante du mari dame aux échos : « Qu’est-ce que tu prends, mon vieux ? J’ai du Byrrh, du Vouvray, du Dubonnet, du Raphaël, du Rossy, de l’Amou rette et allons-y ! Que faut-il servir à Mon sieur ?... — Je vous laisse toutes vos liqueurs et ne rédame qu’une chose : la tranquillité I — Je reconnais là mes vieux clients ! A la tienne ! ! Et coup sur coup, le jovial bistro absorbe une quadruple rasade de mixture prétendue apéritive, en me menaçant d’une tête de canneton A bec automatique, sortie des pro fondeurs de son tablier à bavette bleue. Doux pays de vie facile, amusée, et moins chère qu’à Lille !... Après quelques instants de délassement, dans la fraîcheur d’une chambre aux grands stores baissés, je salue Tôt or, toujours agressif, bougonnant et assoiffé, dans son comptoir chargé de verres, pour me rendre chez le distingué maire de Berlaimont, ou plutôt à son usine, à l’extrémité de la ville..» Affable et cordial, M. Georges Sépiilchre s’excuse de me recevoir dans sou.bureau... Je ne m’attendais pas, dit-il, à votre visite agréable... , — Biffez l’adjectif......