Extrait du journal

Naturellement, la presse de la majorité nous dénonce une fois de plus comme de méchants politiciens qui tendent tout leur effort à renverser le Gouvernement. Il faut que nos adversaires nous refusent tout sens politique s'ils imaginent sérieusement que nous voulons la chute du ministère. Nous savons trop quelle en serait # la conséquence immédiate : ou bien M. Poincaré succéderait à M. Poingaré, ou bien la politique de M. Poincaré continuerait sans M. Poincaré, ce qui serait loin d’être un avantage, ou bien, dans l’hypothèse la plus hardie, un Gouvernement de gauche remplacerait le Gouvernement d’union nationale ; et nous ne sommes vraiment pas assez ingénus pour ne point prévoir que le dégel subit des comptes courants, sous la pression des banques maîtresses de ces comptes, emporterait aussitôt dans son avalanche les infortunés successeurs, et qu’en cette fin de législature et dans l’état de décomposition des groupes politiques, il serait tout à fait impossible à un gouvernement de gauche de se défendre efficacement....