Extrait du journal

Ou bien on procède comme naguère avec les fameux Kroumirs de Tunisie, qu’on laissa développer leurs attaques jusqu’au jour où leur fréquence fournit un prétexte suffisant pour entamer une expédition ; Ou bien soit par insouciance, soit pour une autre cause, on ne prend pas les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de la frontière et le respect de notre drapeau. Dans le premier cas, c’est de la du plicité ; dans le second, quelque chose qui ressemblerait fort à la trahison, à moins qu’on ne s’imagine d’arguer, à titre d’excuse, d’incapacité. Ni l’énergie, ni la vigilance du com mandement militaire en Algérie ne sau raient être mises cn doute. Nos officiers, secondés par des soldats endurants et vaillants, font certainement tout ce qu’ils peuvent. Seulement, soit qu’on les sacrifie pour de ténébreux desseins, soit qu’on ne veuille pas leur donner les moyens suffisants pour se défendre, le résultat est le mémo : nos soldats sont tués, notre prestige affaibli, et, par con séquent, notre domination compromise. On renversa jadis Jules Ferry pour moins que cela. Il est vraisemblable que la majorité ne trouvera pas un mot de blâme pour le général André et M. Emile Combes. Ce sont des rapprochements de ce genre qui permettent de mesurer le che min fait cn vingt années de République. — Liber....