Extrait du journal

De nos jours on est loin, malheureuse ment, d’attacher une aussi grande impor tance à cette question délicate, et malgré les avis éclairés des médecins, l’allaitemen; artificiel ou l’allaitement confié à des nour rices mercenaires est bien décidément passé dans les mœurs. Il est donc inutile de re nouveler ici les conseils qui ont été si fré quemment donnés aux mères et qu’elles s’obstinent à ne pas suivre. En résumé, l’allaitement maternel est ce lui qui profite le mieux aux enfants, à la condition, toutefois, que la mère soit dans un bon état de santé, et que son lait ne laisse rien à désirer au point de vue de la qualité et de la quantité. Pour apprécier la qualité du lait, l’exa men à l’œil nu est le seul procédé qui soit à la portée de tout le monde. « Le meilleur lait, dit Oribase, est celui qui offre des conditions moyennes, sous le rapport de l’épaisseur, de la quantité, de l’odeur, de la couleur, du goût et de l’écume; si la quantité n’est pas moyenne, on préférer© une nourrice qui a plus de lait. C’est là la meilleure épreuve qu’on puisse faire à l’aide des sens ; la seconde, consiste d’a bord à verser de l’eau bouillie, ou flétrie, ou aussi pure que possible, dans un vase propre d’argent ou de cuivre blanc pourvu d’une cavité assez grande pour recevoir du liquide en quantité, puis à faire tomber dans cette eau dix ou quinze gouttes de lait; alors on examinera si la dispersion da lait dans Veau ne s’opère ni extrême ment vite; ni très lentemeat, mais avec...