Extrait du journal

Les nouvelles de Grèce , que nous donnions hier, avaient été exagérées parle bruit public. A la Bourse, on allait jusqu’à dire que le roi Olhon avait déserté sa capitale ; aujourd'hui, on sait à quoi s'en tenir en consultant les versions diverses qui sont arrivées par les correspondances particulières et par les feuilles d’Athènes. Comme nous le disions, une conspiration a été découverte, mais avant qu’elle eût pu commencer la réalisation de ses projets. Les principaux chefs, parmi lesquels figurent un Capo-d’lstriasel d’autres partisans de là Russie, ont été arrêtés. Le ministre de l’intérieur, (darakis, qui n’avait rien su ni prévu, a été destitué. Les conspirateurs s’appuyaient sur deux sentiments, ou peut être deux préjugés nationaux, la haine de la domination étrangère et l’orthodoxie religieuse. Profitant de cette particularité que le roi Olhon est Bavarois et catholique, ils avaient su rallier à eux les patriotes républicains et les prêtres grecs. Mais, en définitive, que l’influence du char intervînt directement dans celle a flaire, ou que les instigateurs de la société secréter comptassent seulement sur son appui, toujours est-il que l’esprit russe a présidé à des intrigues , dont le but réel n’était malheureusement d’émanciper la Grèce de sa régence allemande que pour la jeter sous l’influence de Pétersbourg....