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Le Temps, 9 avril 1832

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Le Temps
9 avril 1832


Extrait du journal

Loin de nous la pensée de ne pas reconnaître le mérite de ce que M. Périer a fait ou de ses intentions. Arrivé aux affaires dans un moment où le pouvoir avait besoin de force, il a affermi le pouvoir; mais emporté pur une vivacité ou une volonté extrême, il a trop pesé sur les ressorts, cl si l’on nous passe celle comparaison, il a imité ce personnage qui invoquait son patron pour l’aider à monter à cheval, et qui s’élançant d'un bond, tomba de l’autre côté. Son patron l’avait trop aidé. Il en est de même de 31. le président du conseil. On lui avait demandé de la force, et il a fait de la violence. Le pouvoir était en peine pour se mettre eu équilibre ; il l’a trop rudement élevé, et lui a fait franchir les bornes. A Grenoble, à Perpignan, à Lyon, à Carcassonne, où il a fallu dissoudre-la garde nationale ; à Grenoble surtout, où l’on se bat en champ clos, ou peut savoir si 31. Périer a réellement affermi le pouvoir, et s’il lui a assuré la longue durée qu’il lui promettait....
Le Temps (1829-1842)

À propos

Créé entre autres par Jacques Coste et Jean-Jacques Baudes, avec pour volonté d’instaurer un « journal des progrès politiques, scientifiques, littéraires et industriels », Le Temps est un quotidien français. D’inspiration libérale, sa rédaction s’opposera vivement au ministère Polignac, qu’il attaquera en publiant une pétition. Cette décision freinera d’ailleurs sa périodicité, une pression policière étant apposée aux imprimeurs avant que la Révolution de 1848 n’appuie l'agrandissement du lectorat libéral.

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