Extrait du journal

PARIS; 4 SEPTEMBRE BULLETIN DU JOUR Nos désastres militaires sont malheureusement encore plus grands qu'on ne l'avait âïmqnc'ô' hier à la Chambré. Une reste plus rien de l'armée de Mac-Mahon. Tout ce qu'en avait épargné lé feu de l'ennemi, tout ce qui n'avait pas été fait prisonnier ou refoulé, en Belgique, 40,000hommes, dit-on, a mis bas les armes et s'est rendu à discrétion. Le soir du 1er septembre, à cinq heures, Mac-Mahon était définitivement écrasé, acculée sous les murs de Sedan, entouré par deux armées qui, malgré leurs pertes, ne comptaient encore pas moins de 250,000 hommes. C'est le 2 septembre, vers une heure, suivant une dépêche du roi de Prusse, qu'a été conclue cette capitulation douloureuse, qui sera la page la plus sinistre de l'histoire de nos malheurs elle a été signée par le général Wimpffen, auquel le maréchal Mac-Mahon, blessé avait cédé le commandement. Au moment de la catastrophe, Napoléon III était encore à Sedan ou aux environs; il est aux mains des Prussiens, et le roi de Prusse annonce, dans une dépêche à la reine, qu'il fixera le lieu de sa résidence....