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Le Temps, 5 décembre 1867

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Le Temps
5 décembre 1867


Extrait du journal

en servitude 800,000 Romains, elle croit, très naïvement, demander bien peu de chose. Et, très naïvement, elle s’indigne, comme on s’indigne d’un contrat rompu. Eu vérité, au point de vue de l’alliance des deux pouvoirs, qui peut dire que l’Eglise a tort? Si le contrat a ses bénéfi ces, c’est bien le moins qu’il ait ses charges. Qu’est-ce que les gouvernements ont à répondre? Aussi voyons-nous qu’ils ne répondent pas : ajournant, pactisant, oscillant, donnant espoir à tout le monde, conduits par les événements au lieu de les conduire, à la merci de tous les hasards, suspects à tous les parfis, sans dessein, sans politique, sans lendemain, triste exemple d’hésitation, d’incertitude et d’impuissance. JULES FERRY....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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