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Le Temps, 17 mars 1904

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Le Temps
17 mars 1904


Extrait du journal

« Ses observations sur la vie pratique, sur les autres — sauf en ce que concerne M. Duras, mais la jalousie l’aveugie — ont toujours été justes, pourquoi ne le croirais-je plus aujour d'hui ? 11 juge bien mon pauvre père, et quand il affirme que l’attente imposée est un prétexte pour réduire à néant nos espérances, je pense qu’il peut avoir raison. j » Dans ces conditions, comment agir? N'est-il s pas absurde de perdre tant de belles années qui } devraient être heureuses ? Si mon père ne vou- I lait pas de mon mariage avec un homme sans fortune et sans position, pourquoi l’avoir admis dans notre intimité ? « On ne doit jamais céder à la déraison », me disait ce soir Laurent. » U à ajouté : « Vous ne ferez pas céder M. » d’Eponé. » » Il n’exprimait pas toute sa pensée, je le voyais bien, mais je n'ai pas osé le questionner, et il s'est contenté de me parler tendrement, puis de rappeler l’isolement qui va devenir sien après le bonheur entrevu. - v » Oh 1 hormis le mal, que ne ferais-je pas pour Reproduction interdite 1...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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