Extrait du journal

Il n'est pas certain que ces affirmations suffisent à dissiper le malaise provoqué par les négociations anglo-allemandes et par le caractère insolite de l'accord auquel elles viennent, d'aboutir. Il est assez singulier, par exemple, que le gouvernement britannique ayant « consulté » les gouvernements de Paris et de Rome, conformément à ce qu'exige la politique de collaboration et de coopération affirmée par la déclaration franco-britannique du 3 février ;et confirmée par la résolution anglo-francoïtalienne de Stresa, se soit empressé de conclure avec l'Allemagne le jour même où lui ont été remises les réponses de la France et de l'Italie, et sans discuter autrement les arguments de doctrine et de fait que les cabinets de Paris et de Rome ont pu faire valoir, d'une manière générale, en faveur de l'interdépendance des armements, de l'indivisibilité des problèmes des armements et de la sécurité, et enfin, de la nécessité de traiter de telles questions dans le cadre de négociations d'ensemble entre toutes les puissances intéressées. Nous persistons à penser que la méthode nouvelle ..tiu gouvernement britannique, qui consiste à prétendre régler séparément, par des tractations bilatérales, des questions formant un tout indivisible, se commandant les unes les autres, offre plus d'inconvénients que d'avantages, et n'est pas de nature à faciliter ce règlement général dans le sens d'un système collectif de sécurité qui reste, affirme-t-on, le but de la politique britannique....