Extrait du journal

cher là liayssç des pris provoquée par les lois sociales ? Y avait-il même l’année dernière une .marge de profit ? Elle avait disparu aux Etats-Unis pendant la crise, et nous sortions à peine de la nôtre. Admettons cependant que, par mira cle, elle fût de 10 0/0. Le prix de vente est égal au prix de revient augmenté du bénéfice^ ou diminué de la perte. Lé coût de la maind’œuvre a monté , en .an an d’environ 80 0/0. Le coût des produits importés a augmenté au moins autant. • Les impôts et tarifs viennent d’être relevés. Le prix du capital n’â fait que s’élever. La haus.se des prix de revient tend donc vers 80 0/0, èt l’on aurait voulu que cette hausse fût absorbée par une marge de profit qui, dans l’hypothèse la plus favorable, n’était que de 10 0/0 ! .^ ^ ' Il est vraisemblable que cette, marge, à supposer qu’elle “ existât,. a disparu ou S’est changée en perte, Les prix de gros n’ont monté que d’un peu plus de 50 0/0, ce qui prouve qu’ils n’ont suivi, -qu’avec, peine les prix de revient. Un certain nombre d’entreprises peu vent avoir l’illusion de faire des bénéfices. Mais, .sauf exception, ces illusions s’envolent lorsqu’il faut se réapprovisionner et faire face à des charges nouvelles. Quoi qu’il en soit, en supprimant :iout profit patronal, on c’aurait pu, dans le cas le plus favorable, quiatténuer à peine la hausse dés prix. Cela vaut-il la peine de renverser le capitalisme ? Sons tous les régimes, quelle que soit la structuré de la société, les réformes sociales représentent une chargé et la hausse des prix;;dé-;Tevieprt .équivaut à un renchérisse ment qtiir sa . traduit ;.par une hausse des prix et, de toutes façons, même si les prix et la monnaie , sont abolis. nominalement, par des privations. " Que gagnerait-on à supprimer le profit ? -On ne reculerait que de bien peu la limite au delà de laquelle les salariés doivent nécessairement payer les frais des réformes sociales. En réalité, tout le monde y perdrait, car le profit a une utilité sociale, et aucune société né- saurait s’en passer. Supprimer le profit, ce serait, tuer tout esprit d’initiative, dans l’espoir de le remplacer par le fouet du despotisme. Aussi, quoi que l’on fasse, onien pourra bien changer le nom et la forme, on ne pourra jamais le supprimer véritablement. -En. Russie, par l’inégalité des gains, on le rétablit peu à peu sous une forme voilée, comme si. la plus oppressive des dicta tures s’avouait incapable de remplacer ce sti mulant. Il est la prime à l’initiative, l’incitation à entreprendre, et, dans une société, il faut bien que quelqu’un prenne sur lui de courir les risques du progrès, ou cette société e: t condamnée à l’immobilité et. à la mort. En régime capitaliste, cette prime est bien faible à côté des services qu’elle rend. Les réformes de structure les pins utiles, aujourd’hui, ce sont celles qui consisteraient à rétablir Tordre et la liberté et par conséquent la sécurité dans la vie économique,..--de façon à. diminuer, en même,.temps .que., les risques des affaires,-la marge de profit qui incite à Tes affronter....