Extrait du journal

’y prenait garde, veillait pas à prendre quelques précautions élémentaires, le pacte pourrait marquer iun recul sur le traité, réduire la portée des garan ties que nous donne celui-ci, supprimer en quelque sorte certaines dispositions que l’on doit tenir pour essentielles. Gela, la France ne saurait l’admettre en aucun cas. Un pacte de garantie mutuelle, fût-il le plus précis et le plus complet, ne saurait ouvrir la voie à la ré vision de fait du traité de Versailles. Si un pacte est conclu, il. doit l’être dans le cadre du traité de paix intact, sans quoi les alliés abandonneraient effectivement ce qu’ils ont obtenu par la victoire de leurs soldats. Il faut que nos amis Anglais comprennent la ■ situa tion où se trouve placée la France'; - il faut qu’ils comprennent que Ta*-sécurité de la France, qui domine*toutes les préoccupations Üè l’heùre, ne. sera .pas assurée aussi longtemps que -les Allemands pourront croire qu’on leur permettra, à la faveur des circonstances, do modifier à leur avantage l’aspect politique .de l’Europe telle que celle-ci a été réorganisée par la victoire commune des alliés. Là France est animée de la volonté de paix la plus claire et la plus certaine, mais elle ne veut rien laisser au hasard et entend rester en mesure de rcmÏilir tout son devoir enfers elle-même et enfers es autres. .... Exige-t-elle de l’Allemagne des .sécurités qui ne soient pas strictement conformes au idroit, à l’esprit et à la lettre des traités ?. Nul lement. Elle demande simplement qu’il soit bien entendu que par la situation créée sur la rive gauche du Rhin, les garanties que 3e traité de paix a voulu lui donner contre, une nouvelle agression allemande ne soient pas retournées contre elle et n’aient pas pour effet indirect de lünamob'iliser et. de l’empêcher de remplir ses. .obligations telles_au’elle&_résultent...