Extrait du journal

TROISIÈME PARTIE XXIII — (Suite) Ce.l état de contrainte qui pesait à sa nature spontanée décida l’officier de marine à partir.Sans renoncer à Angeiica, car il était obstiné, il ne chercha point d’explication avec elle et n’es saya même pas d’user d’habileté pour connaître le fond des sentiments de la jeune fille, ses ré centes maladresses lui ayant fait perdre con fiance dans ses facultés diplomatiques. Mais en prenant congé de Mme Spadaro, il lança quelques mots amers qui réveillèrent chez celleci le vague remords déjà éprouvé. Elle avait beau ne pas croire à la profondeur de la passion de son fils cadet, être persuadée que dans au cune circonstance Angeiica ne l’aurait aimé, elle se repentait de n’avoir jamais ressenti de sympathie pour cette inclination amoureuse, en somme, honnête et droite. — Paolo, dit-elle pour toute réponse aux re proches voilés qu’elle devinait sous les phrases maussades du jeune homme, tu as du chagrin aujourd’hui, mais c’est un chagrin passager. Je te connais ; pour toi, lés femmes n’ont pas la {iremière place ; une passion plus puissante te ient. Lorsque tu quittes la mer, tu ressens un Vide qu'il faut combler, mais ce sont des amours Mans racines. Ton jour viendra sans doute, Reproduction interdite....