Extrait du journal

Samt-Cyr, à la hauteur de la rue Gucrsaut, je vis venir au-devant de moi tête baissée un cycliste. Le cycliste regardait cependant, il aperçut ma voiture, et j’étais persuadé qu’il allait passer à côté de moi sans difficulté. Comment cela sc lit-il, je n’en sais rien, mais toujours est-il que le cycliste arrivé à quelques mètres de moi, en voulant virer, vint sc jeter contre le siège de ma voiture. Voyant que l’accident était fatal, je bloquai vivement mes freins et ma voiture était arrêtée quand le cycliste buta contre elle. J’ai, d’ail leurs,sept ou huit témoins qui peuvent attester que ce que je vous dis est rigoureusement exact. Aussitôt après la chute, je sautai en bas de ma voiture, je relevai le cycliste que je fis soigner en attendant son transport à Rcaujon. Seule, la figure portait des traces de blessure, tandis qu’un mince filet de sang sortait des deux oreilles. A Bcaujon,l’interne constata trois fractures du crâne, et, vous le savez, la mort ne tarda pas à arriver.Commc vous le pensez bien, j’ai été tout bouleversé de cet accident, bien que n’en étant pas la cause. J aj reçu aujourd’hui la visite du père de Favier et j ai appris par lui que ec dernier était un tout nouvel adepte de la bicyclette qu’il ne pratiquait que depuis quelques jours. C’est à cette cause, je crois, qu’il faut attribuer l’accident dont il a été victime et que j’ai tout fait pour éviter. Je dois également vous dire que,contrairiment a ce qu’on a dit, ma voiture n’est pas passée sur le corps de Favier, pour la bonne raison qu’elle était arrêtée au moment précis où l’infortuné est venu s’abattre contre elle....