Extrait du journal

Hier, avant de clore l'interpellation Langlois, la Chambre a encore entendu une demi-douzaine de discours, dont le plus substantiel est assurément celui de l'honorable M. Hugot (de la Côted'Or). Mais le public, comme la Chambre, nous paraissant saturé de discours, nous en viendrons tout de suite au dénouement. L'ordre du jour de MM. Roger et Rouvier (Union démocratique et Union républicaine), accepté par le gouvernement, a été voté à une majorité considérable, maïs dont nous n'avons pas le chiffre, le vote ayant eu lieu à mains levées. La séance se fût terminée là, si la Chambre ife s'était trouvée en présence de deux projets de résolution, dont l'un réclamait une enquête sur la situation ouvrière, et dont l'autre proposait d'élire une grande commission parlementaire à qui devraient être renvoyés tous les projets de réformes sociales. C'est sur la résolution tendant à nommer une commission d'enquête sur la situation ouvrière qu'un court débat s'est engagé entre M. Ferry et M. Clémenceau, père ou parrain de la proposition. M. Ferry, en peu de mots, a engagé la Chambre à ne point voter cette enquête inutile ; et ce n'est pas...