Extrait du journal

— Monsieur, dit-il à l'avocat après l’avoir salué avec une courtoisie qui ne manquait pas de distinction, si j’ai fait choix d'un défenseur, ce n’est pas que j'aie personnellement besoin d'être défendu. Mon sort est fixé d avance. J’ai donné la mort à un homme, je dois mourir aussi. C’est la loi du talon. Mais une pauvre femme, innocente, je vous le jure, se trouve impliquée dans l’accusation qui pèse sur moi, et c'est pour elle seulement, rien que pour clic que j’invoque le secours de votre parole. Si j’ai voulu que nous n’eussions tous les deux qu’un seul défenseur, c’est, je vous le dis franchement, pour me ménager, avant de mourir, la consolation de la voir — quelquefois dans nos conférences du parloir....