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Les Annales politiques et littéraires, 29 novembre 1925

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Les Annales politiques et littéraires
29 novembre 1925


Extrait du journal

Il n'y eut de lutte que pour le troisième fauteuil. Au premier tour, M. Léon Bérard, qui, ministre de l'Instruction Publique, s'est illustré par la défense des humanités, a failli l'emporter d'emblée. Une voix de plus, et il était élu. Il fallait dix-sept suffrages et il en avait obtenu seize. Le plus favorisé de ses rivaux, M. Paul Valéry, n'en avait que neuf. Mais il y avait contre M. Léon Bérard deux concurrents. Aux tours suivants, les voix qui s'étaient partagées entre eux se sont toutes reportées sur un seul, qui a été M. Paul Valéry. Celui-ci avait ainsi seize voix, et l'Académie fût restée partagée en deux camps égaux, si deux des partisans de M. Léon Bérard n'avaient fait défection. L'un déposa un bulletin blanc, l'autre alla grossir les partisans de M. Paul Valéry, qui passa enfin avec dix-sept votes, juste ce qu'il fallait....

À propos

Les Annales politiques et littéraires sont lancées en 1883 sous l’impulsion de Jules Brisson. Grand public, la revue connaît une certaine renommée auprès de la petite et moyenne bourgeoisie de province, favorable aux républicains modérés. Une audience qu’elle s’efforce de séduire toutes les semaines via une ligne éditoriale de proximité. Le journal devient bimensuel à partir de 1927, mensuel en 1950 et cesse de paraître aux abords des années 1970, après près d’un siècle de publication.

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