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Les Lettres françaises, 13 juin 1947

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Les Lettres françaises
13 juin 1947


Extrait du journal

C ONFIT dans sa dignité un peu flasque, le chef du gouvernement déclara l'autre jour qu'il ne négocierait pas avec les cheminots " en grève. Et, bien entendu, il lui faudra tout de même négocier, après avoir perdu du temps et par conséquent de l'argent (1). Attendre ou, comme l'écrit plus noblement un de nos confrères, «s'engager dans une épreuve de patience », tel apparaît le mirifique système de M. Ramadier. C'est la méthode qu'il avait déjà appliquée lors de la grève de la, presse. On sait ce qu'il en advint: la ruine des Messageries de presse, le handicap imposé aux journaux honnêtes privés de leur, trésorerie, l'avantage considérable accordé aux feuilles, entretenues. Qui oserait me démentir ? Et qui oserait prétendre que ce fut par hasard ?...
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À propos

Organe du Comité national des écrivains, Les Lettres françaises est un hebdomadaire français culturel fondé clandestinement en 1942 sous l'Occupation par les écrivains Jacques Decour et Jean Paulhan. S'élevant contre le régime de Vichy, le titre a pu bénéficier de la collaboration de nombreux artistes comme Raymond Queneau, François Mauriac ou Louis Aragon, qui en deviendra rédacteur en chef en 1953 avec le soutien financier du Parti communiste.

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Données de classification
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