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Les Lettres françaises, 24 août 1950

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Les Lettres françaises
24 août 1950


Extrait du journal

Depuis ce matin 3 heures, la police a disparu. Certains de ses membres sont passés résolument et ouvertement à la Résistance. Les autres, les plus nombreux, sont rentrés chez eux, attendant les événements. Maintenant, naturellement, il n’y a plus de journaux. Ceux qui les faisaient ici depuis quatre ans, ces journalistes de Paris vendus aux Allemands, sentant venir la débâcle, bouclent leurs valises : tous ceux qui, depuis 1940, nous ont bourré le crâne de mensonges si grossiers qu’à la fin ils ne faisaient plus illusion à personne ; tous ceux qui ont étalé leurs amitiés et leur enthousiasme pour le régime d’Hitler, «-L’Œuvre », « Le Matin », « Paris-soir », « La Gerbe », « Je suis partout », disparus à jamais....
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À propos

Organe du Comité national des écrivains, Les Lettres françaises est un hebdomadaire français culturel fondé clandestinement en 1942 sous l'Occupation par les écrivains Jacques Decour et Jean Paulhan. S'élevant contre le régime de Vichy, le titre a pu bénéficier de la collaboration de nombreux artistes comme Raymond Queneau, François Mauriac ou Louis Aragon, qui en deviendra rédacteur en chef en 1953 avec le soutien financier du Parti communiste.

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