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Marianne, 6 mars 1935

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Marianne
6 mars 1935


Extrait du journal

vard des Capucines ; elle les invite aux premières séances publiques consacrées à la présentation d'un nouvel appareil réalisant la projection de vues animées, le cinématographe Lumière. Le prix des places est fixé à un franc, et la recette de la première journée s'élève à trentecinq francs ; un mois après l'ouverture, on enregistre plus de deux mille entrées par jour, et c'est la naissance d'une industrie formidable. Elle bénéficie, à l'heure actuelle, des incessants progrès accomplis au cours de quarante ans d'existence, mais l'exploitation de la petite salle du Grand Café comportait déjà tous les éléments essentiels d'une exploitation moderne. Louis Lumière, en effet, bien secondé par son père, photographe renommé, et par son frère Auguste, ne s'était pas contenté d'établir le premier appareil de projection permettant à tout un public de suivre sur un écran des scènes de photographies animées; il est sans conteste le doyen des auteurs de films, des metteurs en scène et des opérateurs. Dès les premières séances publiques, un programme fort varié avait été composé ; la longueur des bandes ne dépassait pas dix-sept mètres, et la projection des huit ou dix films constituant ce programme demandait ainsi une vingtaine de minutes. Les séances commençaient aux heures et aux demies, le matin de dix heures à onze heures et demie, l'après-midi de deux heures à six heures et demie, et le soir de vingt heures à vingt-trois heures. Parmi les films les plus anciens, on peut rappeler l'Arrivée d'un train, qui effrayait quelque peu les spectateurs impressionnables, la Sortie des ouvriers de la maison Lumière qui fut la toute première bande, la Partie d'écarté, etc....

À propos

Marianne fut un journal politique et littéraire illustré sur une douzaine de pages, qui, malgré un succès limité, eut une influence notable dans les milieux intellectuels. Les photomontages politiques de Marinus en une devinrent son signe distinctif. Cet hebdomadaire de gauche modéré est souvent présenté comme le journal de l’élite intellectuelle française et étrangère. Lancée par l'éditeur Gaston Gallimard en 1932, Marianne fut dans les années 1930 une tribune de nombre d’artistes.

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