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Marianne, 11 juillet 1934

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Marianne
11 juillet 1934


Extrait du journal

On manie l'enquête de police comme le roman détective, avec la préoccupation primordiale de plaire au public. De même, les anciens ministres suspects, les politiciens suspects, le gouvernement n'a pas osé les innocenter, il n'a pas osé davantage les poursuivre. Nous ignorons la pensée de M. Chéron, celle de M. Sarraut, à supposer qu'ils en aient une. Depuis qu'ils nous ont avertis que nous étions aux mains d'une maffia dangereuse, ils se taisent. Leur suffit-il donc de nous avoir avertis ? Faute d'autorité suffisante, le public cherche encore la vérité, qu'il s'agisse du 6 février ou qu'il s'agisse de l'affaire Stavisky. Il tend à s'exciter derechef parce qu'il ne sait pas ce que le gouvernement pense....

À propos

Marianne fut un journal politique et littéraire illustré sur une douzaine de pages, qui, malgré un succès limité, eut une influence notable dans les milieux intellectuels. Les photomontages politiques de Marinus en une devinrent son signe distinctif. Cet hebdomadaire de gauche modéré est souvent présenté comme le journal de l’élite intellectuelle française et étrangère. Lancée par l'éditeur Gaston Gallimard en 1932, Marianne fut dans les années 1930 une tribune de nombre d’artistes.

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