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Marianne, 14 novembre 1934

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Marianne
14 novembre 1934


Extrait du journal

Il ne faut pas nous croire plus niais que nous ne sommes. Je sais très bien qu'on peut crier: « Vive la trêve ! » et souhaiter qu'elle rompe. Je soupçonne bien des ministres, même modérés, d'avoir eu pour M. Doumergue moins de révérence qu'ils n'affectaient en public. Pour quelques-uns d'entre eux, c'est trop compréhensible. Ainsi M. Germain-Martin : il est dur, quand on est ministre (des Finances, d'apprendre, tout d'un coup, que votre président du Conseil va demander trois douzièmes provisoires dont il ne vous a jamais parlé, surtout quand il a déclaré, d'accord avec vous, que les douzièmes provisoires sont la désolation des finances et la perte d'un pays....

À propos

Marianne fut un journal politique et littéraire illustré sur une douzaine de pages, qui, malgré un succès limité, eut une influence notable dans les milieux intellectuels. Les photomontages politiques de Marinus en une devinrent son signe distinctif. Cet hebdomadaire de gauche modéré est souvent présenté comme le journal de l’élite intellectuelle française et étrangère. Lancée par l'éditeur Gaston Gallimard en 1932, Marianne fut dans les années 1930 une tribune de nombre d’artistes.

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