Extrait du journal

veut bien consentir à chasser avec moi un renard dans mon parc. Prépare tout, et surtout, n’oublie pas de fermer le portail. — Quel renard monsieur le marquis désire-t-il chasser? — Dam 1 tu dois savoir à qui le tour. — Ce serait à la femelle jaune. — Va pour la janne. — Mais elle a des petits. —I Ah 1 diable 1... Allons, forçons le charbon nier; Le vicomte Claude ne comprenait pas grand chose à ce dialogue. Tout à couple marquis se tournant vers lui, s'é cria : — Allons, vicomte, en chasse !... — En chasse 1... répéta celui-ci machinalement. Puis, comme il s’apprêtait à sortir, son hôte le retint. —r Où diable allez-vous donc ? — Mais, à cheval. —- A cheval ! Et pourquoi faire I — Pour vous accompagner. — Mais voilà plus de trente ans que je ue mon te plus à cheval 1 —y Et, ce disant, il ouvrit les deux vastes portes qui donnaient sur le balcon. — Si vous voulez vous asseoir, monsieur de Bellebrune, prenez un fauteuil. Quant à moi, j’ai pour habitude de rester debout tout le temps de la chasse. — Je resterai debout comme monsieur le mar quis* Le châtelain s’empara d’une trompe qui pendait à la muraille et revint au balcon. — Allons, Augustin, nous attendons 1 Augustin venait de lâcher quatre ou cinq chiens courants qui se mirent à donner dans la cour avec le sérieux de cinq basses-tailles qui s’exerce raient. Afin de les exciter, le marquis souilla dans la Itiompe, et, chose étonnante, ce nonogenaire son na une fanfare. Augustin, un panier fermé à la main, prit la...