Extrait du journal

— Et où diable voulez vous que je vous retrouve, moi?... Venez avec nous. — Où ça? — Vous le verrez... Vous comprenez, mon très cher mon sieur, que je ne puis vous laisser aller ainsi sans autre garantie que votre parole... vous seriez capable d'aller faire quelque sot tise. Un voiture passait ; Ismaël fit un signe, et au bout de quel ques instants nos trois hommes descendirent devant le magasin de briques de Jassy, où dej t les deux faux garçons s’étalent installés avec notre Grec. — Tenez, mon cher monsieur Michel, dit-il, tout en mon trant son ancien marin, voici un compagnon que je vous pré sente : il va nous donner asile jusqu’à l'heure de votre départ et nous accompagnera jusqu’au Havre... Jassy, sic • monsieur, que je te recommande d’une façon toute paiticuliére, se fâchait, soit ici, soit en route, tu te rappelleras mes ordres. — Très bien, maître. — Ou vas-tu conduire monsieur ? — Dans mon arrière- boutique. — Va. Marc Michel eût bien voulu résister, mais cela n’eût abouti à rien; il se laissa conduire... dans l'arrière-boutique de Jassy. Cette arrière-boutique n’etait autre chose que le caveau de la rue.d’Angoulême. Mon hôte, dit Jassy, tout-à-l’heure je vous porterai du ta bac et des vivres, et cette nuit, en route pour le Havre. — Où est Carlo? dit Ismaël quaud Jassy reparut ; je croyais que tu t’aurais conduit ici. — Voire homme est mort ! — Malheureux 1 tu l’as tuél — Non pas... Je voulais le mettre en cage dans un c rtai i lieu que j’ai de l’autre côte du canal et vers lequel nous nous dirigions sous prétexte d’une perquisition. Arrives là, nous des cendons ; cet imbécile d'italien, bien qu’attaché, veut fuir ; il trébuche et tombe; en ce moment, les chevaux font quelques pas, et la roue de notre fiacre écrase la tete du prisonnier....