Extrait du journal

Paris, 6 novembre. — Du « Petit Parisien » : — Au moment où le redressement économique, social et financier s'im pose comme un devoir qu’il n’est plus possible d’éluder, il nous a paru utile de demander son avis à M. Charles Rist, sous-gouverneur honoraire de la Banque de France, membre de l’Ins titut. à la compétence, aux lumières de qui l’on a fait appel, tant à l'étranger qu’en France, toutes les fois que le sort des monnaies a été en jeu. Que ne l’a-t-on écouté toujours ! Voici son avis. Espérons qu’il sera entendu : « Le problème financier est devenu, aujourd'hui, le problème essentiel, dé clare notamment M. Charles Rist, ce lui sans la solution duquel ni la si tuation internationale ae la France, ni son activité économique ne pour ront se rétablir » Puis, il ajoute : « Personne n’attend évidemment une disparition immédiate du déficit, personne ne pense qu’on pourra, en un an ou même peut-être en deux, renoncer complètement aux avances de la Banque. Personne n imagine que l’on pourra sans emprunt couvrir toutes les dépenses? militaires. Mais personne non plus ne doute qu’un programme visant, dans un délai rai sonnable, à équilibrer les dépenses et les recettes normales soit possible. « Et personne ne doute qu’un tel programme constitue la condition...