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Mercure de France, 24 février 1810

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Mercure de France
24 février 1810


Extrait du journal

Poème des Arts. Ne pouvez-vous encore emprunter à l’automne Les scènes qu’embellît son aimable Pomone? Vojez-vous les raisins qui parent ces coteaux? Eu foule rassemblé , le peuple des hameaux Déjà pour le pressoir a déserté les granges; Courant, riant, sautant, les rustiques phalanges S’excitent par leurs cris lancés de toutes parts; Femmes , Hiles, garçons Opères , encans . vieillards. Tout travaille à l’envie, tout s'agite et s’empresse ; Sur le raisin foulé l’un bondit et le presse; Cet autre dans la cure apporte les trésors Du vin qui s’enfle s écume et bouillonne à pleins bords On boit, on saute, on forme une grossière danse; On chante sans accords , on bondit sans cadence. Alain tombe en riant d’un grossier escabeau ; Il renverse Philis , il embrasse Isabeau ; L’audace , au gré du vin, dans tous les coeurs s’éveille • Lise, en se débattant, jette un cri sous la treille ; Près d’elle on voit Lucas , dont la main s'enhardit ; La mère accourt et gronde , et la foule applaudit....
Mercure de France (1799-1818)

À propos

Le Mercure de France est une des publications majeures du XVIIIe siècle. Initialement intitulée simplement Le Mercure, la publication adopte ce nouveau nom en 1724 lorsque le journaliste Antoine de Larocque la reprend. En 1799 la direction change de mains et la ligne du journal se rapproche du pouvoir. La publication se divise en deux parties : la première porte sur la culture et les savoirs scientifiques tandis que la deuxième traite des questions politiques. Il cesse de paraître en 1819.

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Données de classification
  • pomone
  • hiles
  • lucas