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Mercure de France, 1 novembre 1900

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Mercure de France
1 novembre 1900


Extrait du journal

L’idée de gloire n’est pas des plus difficiles à résoudre. Onia peut identifier avec l’idée générale d’immortalité dont elle n’est qu’une des formes secondaires, et des plus naïves ; elle n’en diffère que par la substitution de la vanité à l’orgueil. Là, nous avons l’idée de durée fortifiée par l’orgueil d’un être qui se croit une importance immortelle, mais consent à jouir sans fracas d’une pérennité abs >lue; ici, la vanité, remplaçant l’orgueil, écarte l’idée d’absolu, ou, se déclarant incapable de l’at teindre, s’accroche à un désir, d’éternité sans doute, mais d’éternité objective, sensible à autrui, d’éternité un peu de parade et qui perd en bruit répandu par le monde ce que l’immortalité absolue gagne en profondeur et en orgueilleuse humilité. Les mots abstraits définissent mal une idée abs traite; il vaut mieux s’en rapporter à l’opinion...

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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Données de classification
  • c. l.