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Mercure de France, 15 septembre 1937

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Mercure de France
15 septembre 1937


Extrait du journal

Il y a quelques mois, j’ai fait un voyage en Argentine. Je n’ai trouvé nulle part en Europe une ville où le sentiment politique soit aussi vivace qu’à Buenos-Aires, où la lutte entre les tendances qui divisent l’opinion publique soit aussi prononcée. La presse y fait un compte rendu quotidien minutieux de l’état des grandes préoccupations mondiales. On y vit avec acuité les mûmes émotions qu’à Paris ou à Londres, et elles sont parfois accentuées par la distance. Buenos-Aires est en train de devenir un des centres nerveux du monde, centre récepteur pour le moment. J’ai estimé donc intéressant et utile d’étudier l’écho de nos préoccupations en Amérique du Sud, et spécialement dans un centre de culture aussi avancé que la capitale argentine. Cet examen pourra peut-être nous procurer une opinion plus juste des maux et des périls spécifi quement européens dont nous souffrons. Mais, le point de vue que j’estime essentiel pour l’Argentine et toute l’Amérique espagnole en soi et en ce qui concerne leurs vclations avec l’Ancien Continent est celui-ci : la con naissance des réactions que les grandes questions de notre époque déterminent dans le monde des affaires...

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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Données de classification
  • argentine
  • buenos-aires
  • paris
  • londres
  • amérique
  • europe