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Mercure de France, 1 avril 1893

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Mercure de France
1 avril 1893


Extrait du journal

NOTE C’est, je crois, parce que nous étions persuadés, Villiers de l’Isle-Adam et moi, qu’il est impossible à deux écrivains, un peu personnels, de collaborer, que nous est venue cette fantaisie d’une collaboration. Nous en étions arrivés à conclure qu'un roman par lettres, dans lequel, naturellement, chacun a sa part bien définie, était le seul travail susceptible, à notre avis, d’être fait à plusieurs : et nous avons voulu es sayer. Connaissant la nature de Villiers, si capricieuse, si impatiente de toute contrainte, je n’avais qu’une foi bien fragile dans la réalisation de ce beau projet. Cependant, à ma grande surprise, Villiers écrivit la première lettre, à laquelle je répondis, et puis ce fut tout. Le plan du roman était de n'en pas avoir ; il devait se dérouler comme de lui-même, par l’enchaînement des idées et des événements que nous imaginerions de lettre en lettre ; rien n’était concerté à l’avance et le titre devait s’imposer quand l’histoire serait finie. Il était convenu seulement qu’elle commencerait au bord de la mer. J'ai gardé pieusement cette première lettre, signée du nom que Villiers s’était choisi : en la lisant, on regrettera qu’elle soit unique. Judith Gautier....

À propos

Fondé en 1890 par l’ancienne rédaction de La Pléiade, Le Mercure de France devient sous la direction d’Alfred Vallette une autorité dans le monde littéraire et artistique. Héritier du Mercure Galant et des deux premières versions du Mercure de France, cette série moderne du journal étend son assise au travers d’une société d’édition publiant les principaux auteurs des diverses avants-gardes littéraires de l’époque. La revue paraît quant à elle jusqu’en 1965.

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Données de classification
  • judith gautier
  • villiers