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Messager des chambres, 28 janvier 1838

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Messager des chambres
28 janvier 1838


Extrait du journal

Les trois premiers morceaux de cette symphonie ne sont plus en quest.; timon maintenant. Ils sont aussi clairs, aussi précis, aussi sagement.conduits qu’aucun autre de ceux qui les ont précédés. C’est chose merveilleuse de voir comme ce grand génie marche toujours droit à son but, et poursuit le fil de ses idées, sans jamais hésiter ni s’égarer un seul instant. Chez lui, la pensée première ressort toujours nette et distincte au milieu des transformations diverses par lesquelles elle passe, et acquérant toujours de nouvelles forces,par les développements si riches et si variés qu’il lui donne. De ces trois morceaux, un surtout est déjà devenu populaire presque à l’égal de l’allegretto de la symphonie en /a,c’est le schizo dont le trio à quatre temps est une des plus ravissantes choses qu’on ait jamais entendues. La phrase de hautbois qui ramène le motif en ré majeur par une modulation passagère en/a, fait courir dans tout l’auditoire un frémissement de plaisir. Le premier morceau et l’adagio, quoique moins bien compris, ne sont pas moins remarquables ni moins bien inspirés.Il y règne une mélancolie profonde, un sentiment de tristesse si vrai, quoique toua jours calme et grave, que l’on se sent ému jusque dans les replis les plus...
Messager des chambres (1828-1846)

À propos

Le Messager des chambres est un périodique royaliste créé par le vicomte de Martignac en 1828. Proche de la mouvance ultraroyaliste à ses débuts, la publication se rapproche du pouvoir légitimiste à partir de la révolution de juillet 1830.

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