Extrait du journal

littéraire de M. Edouard Fournier : sept volumes manuscrits de Beaumarchais.—Théâtre-Français. Répertoire. — Débuts et rentrées. Jean Baudry. — Odéon. Débuts, M. Guillot, Mlle Regny.— Diane au Bois. Les Relais, R-ner et Juliette et Mme Duverger. — Théâtre de la Porle-Sl Martin. Les Pilules da Diable, la Danseuse de Milan, Parts la nuit. — Mlle Angèle Brémont et l’Ambigu. — ladin au théâtre impérial du Châtelet. — La direction de Beaumarchais et M. Ch. Desotme.— Ben Jonson. La mort du comte Alfred de N igné laisse à F Académie française un nouveau fauteuil vacant. Ce fauteuil était le quatorzième. Vaugelas l’occupa dès la citation, en 1634. Scudéry lui succéda en 1’649 ; en 1668, le marquis de Dangeau en prit possession et eut pour successeurs, eu 1720, le maréchal de Richelieu ; en 1780, le duc d Harcourt ; en 1803, Lucien Buonaparte; en 1816, Auger; en 1820, Etienne, cl enfin, en 1845, le comte Alfred de Vigny. Qui succédera cette fois au grand poète que nous venons de perdre? MM. les immortels voudront-ils un peu ronger la littérature en nommant leur nouveau collègue ? nous n’oserions l’affirmer, bien que tous nos désirs et toutes nus espérances soient dès aujourd’hui concentrés sur ce résultat. Nous l’avons dit déjà et écus ne saurions trop h: répéter : les fauteuils académiques doivent, avant tout, être occupés par des h mimes de loties, poètes ou prosateurs ; les laisser envahir par les gloires du barreau ou de la tribune, c’est fausser le but de cette grande institution toute littéraire. Le nom du seul candidat au fauteuil laissé vacant par Alfred de Vigny est dans toutes les bouches. S’il faut en croire L'Indépendance Belge, Jules Janin aurait de nouveau posé sa candidature dans un des bons salons de Paris. Tant mieux, car c’est un des hommes sur le.-qucls l’opinion publique est fixée de longue date et sa nomination sera, nous en sommes convaincu, accueillie de tous avec les joie la plus vive. Ses litres sont asti z nombreux pour nous faire croire qu’ils seront cette fois pris en sérieuse considération. Le feuilleton du Journal des Débals, signé depuis plus de trente ans par le célèbre critique, serait à lui seul un droit à la palme académique; démique; mais Jules Janin ne s’en est pas tenus celte tâche immense, presque chaque année a vu naître un nouet 1 ouvrage de l’auteur de l’Ane mort et de lu Femme guillotinée, une des plus saisissantes productions de l’école fantaisiste. Tout le...