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Paris, 7 octobre 1894

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Paris
7 octobre 1894


Extrait du journal

BULLETIN FINANCIER Deux heures. — Le marché paraît un peu mieux disposé aujourd’hui. Il n’y a pas de re prise bien marquée à signaler, mais la fermete domine, et le comptant donne quelques or dres d'achats assez importants. Le 3 0/0 vaut 101 95, le 3 1/2 0/0 103 10. Les établissements de crédit ont un marché calme. , La Banque de France s établit a 3.86). La Banque de Paris perd 2 fr. à 688. Nous retrouvons le Crédit foncier à 893. La Banque ottomane conserve une assez bonne tenue à 667 50. Le Comptoir national d’escompte reste ferme A 525. La Société générale ne varie pas à .'.65. Le Mobilier vaut 70. Sur les chemins de fer. nous n’avons pas de grandes variations à enregistrer. Le Nord cote 1,792. Le Lyon, 1,510. L'Orléans, 1,562. Le Midi. 1,095. Les liçnesétrangcrent sont calmes. Les valeurs industrielles restent station naires. Le Suez s’établit à 2,885. Le Gaz à 1,110. Le Panama à 13. Les fonds étrangers sont calmes. L’Italien est à 82 *25. L’Extérieure d’Espagne cote 68 11/16. M. Sagasta a déclaré qu'il présenterait aux Cortès un projet d’emprunt garanti par les re cettes des Tabacs. Dans le budget il indiquera une somme de 25 millions pour payer les in térêts des nouveaux titres M. Sagasta consi dère que de cette façon la garantie des Tabacs est sauvée. Cette garantie représente 90 millions, et on n'a en réalité besoin que de 25 millions. M. Sa gasta croit qu’il ne sera pas nécessaire de proroger la fermage des Tabacs. A Madrid, le change sur Parts est A 18 35 0|0; à Barcelone, il est à 18 90 0(0. Le 3 0/0 portugais vaut 25 5/8. Les emprunts russes sont encore lourds. Les fonds hongrois sont hésitants Les valeurs ottomanes sont assez fermes. Le Brésilien est calme. Les fonds égyptiens sont fermes. MARCHE EN BANQUE Les affaires sont très restreintes. Les cours restent hésitants dans l'ensemble. Les valeurs minières sont lourdes....

À propos

Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.

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