Écho de presse

L'épouvantable postérité du vampire de Montparnasse, profanateur de sépultures

le par

Le sergent Bertrand surpris en plein forfait, extrait de la revue Détective, 3 septembre 1936 - source : Bibliothèques spécialisées de Paris

Entre 1848 et 1849, un mystérieux profanateur de sépultures se rend dans les cimetières parisiens pour déterrer, mutiler et violer des cadavres. Lors de son arrestation, le public découvre médusé qu'il s'agit d'un jeune sergent nommé François Bertrand.

Le 3 août 1848, on lit dans Le Siècle cette histoire digne d'un roman d'horreur, survenue au cimetière Montparnasse, dans le 14e arrondissement de Paris :

« Le cimetière Montparnasse a été, la nuit dernière, le théâtre d'une horrible profanation, et c'est, à ce qu'on suppose, quand l'orage éclatait avec force, et à la lueur funèbre des éclairs, que se seraient passés les monstrueux détails que nous allons raconter.

 

L'auteur de cette profanation, car on croit qu'il a agi seul, après avoir pénétré, on ne sait comment, dans l'asile des morts, a exhumé d'abord une jeune fille enterrée l'avant-veille dans la fosse commune ; après avoir fait sauter les planches qui fermaient la bière, il en a retiré le corps, a ouvert l'abdomen à l'aide d'un instrument tranchant, et a retiré les intestins, qu'il a jetés dans un massif d'arbustes.

 

La même violation a été commise sur le corps d'une autre jeune fille dont la bière était voisine [...]. On se perd en conjectures sur les motifs qui ont pu déterminer des actes aussi odieux. »

Qui est ce mystérieux profanateur de sépultures que la presse ne va pas tarder à qualifier de « vampire » ? Dans les mois qui suivent, la police enquête mais ne parvient pas à mettre la main sur le coupable. Des agents sont mobilisés pour surveiller le cimetière parisien tandis qu'on installe des barbelés sur les murs d'enceinte.

 

En vain : le « vampire de Montparnasse » parvient à revenir sur les lieux et à commettre à nouveau ses actes atroces.

 

Les autorités décident alors de placer une « machine infernale » dans le cimetière. Mais celle-ci manque d'abord la cible, comme Le Siècle l'explique le 10 mars 1849 :

« Nos lecteurs n'ont pas oublié cet être hideux et fantastique qui, par une nuit de tempête, s'introduisait dans le cimetière Montparnasse, où il exhumait des cadavres de femmes et fouillait ensuite à pleines mains dans leurs entrailles [...].

 

Le vampire revint comme on s'y attendait. En glissant le long du mur, il accrocha un fil de fer qui faisait jouer une détente, et une explosion formidable se fit aussitôt entendre ; mais celui contr...

Cet article est réservé aux abonnés.
Accédez à l'intégralité de l'offre éditoriale et aux outils de recherche avancée.