Écho de presse

Juillet 1793 : le procès et l'exécution de Charlotte Corday

le par

« L'assassinat de Marat », peinture de Jean-Joseph Weerts, 1880 - source : WikiCommons

Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday, 24 ans, assassine Marat dans son bain. Expliquant lors de son procès avoir voulu « sauver son pays », elle sera guillotinée quatre jours plus tard, devenant une figure célèbre de la période révolutionnaire.

Charlotte Corday : hier inconnu, ce nom est sur toutes les lèvres en ce 16 juillet 1793. C'est ce jour-là que la jeune femme, de son vrai nom Marie-Anne Charlotte de Corday d'Amont, va être jugée par le tribunal révolutionnaire pour avoir, trois jours auparavant, assassiné à Paris le député montagnard Jean-Paul Marat, directeur du journal républicain L'Ami du peuple.

 

Le Mercure Universel du 19 juillet raconte comment cette femme de 24 ans, issue d'une famille normande noble et sans fortune, est parvenue à se faire introduire chez Marat. Lequel, souffrant, l'a reçue dans sa baignoire, où Corday l'a tué avec un couteau de cuisine.

« Tribunal Criminel extraordinaire du 17 juillet

 

Charlotte Corday a comparu aujourd’hui devant le tribunal révolutionnaire [...]. Ladite Corday a tiré de son sein le couteau qu'elle avait acheté le matin au palais de l’Égalité, et aussitôt en a porté un coup à Marat ; lequel coup a pénétré sous la clavicule droite du cou, entre les premières et secondes vraies côtes ; et cela si profondément, que l'index a pu facilement pénétrer de toute sa longueur, à travers le poumon blessé, du quel coup le représentant du peuple est mort presqu'à l'instant. »

Maîtrisée par la compagne de Marat et par les gens de maison, puis aussitôt arrêtée, Charlotte Corday est emprisonnée à la Conciergerie. Lorsqu'elle comparaît, le 16 juillet, elle fait face au président du tribunal, Jacques Bernard Marie Montané, et à Fouquier-Tinville, qui tient la place d'accusateur public.

 

La jeune femme ayant confessé son crime, il va s'agir de déterminer pourquoi elle l'a commis, et surtout si elle a agi seule ou sur les ordres d'opposants à Marat. Le Républicain français du 23 juillet fait un compte-rendu détaillé du procès :

« Le président. Qui vous a enga...

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