Écho de presse

La prison de la Santé, une « immense ruche » dans Paris

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Le porche d'entrée de la prison de la Santé, Agence Rol, 1909 - source : Gallica-BnF

Ouverte en 1867, la prison de la Santé, destinée à désengorger les autres établissements pénitentiaires de la capitale, est présentée comme un modèle du genre. À la fin du Second Empire, elle accueille de nombreux détenus politiques accusés de complot contre le pouvoir.

À la fin des années 1860, Paris compte sept prisons, un nombre alors largement insuffisant pour contenir la totalité des détenus de la capitale. La prison de Mazas, parmi les plus célèbres du XIXe siècle [voir notre article], est alors l'une des plus engorgées de la capitale, en dépit de ses quelque 1 200 cellules individuelles.

En 1867, le journal de droite Le Figaro se réjouit donc de l'ouverture d'une nouvelle prison intra-muros : la prison de la Santé.

« Une nouvelle prison vient d'être inaugurée dans le 14e arrondissement, rue et boulevard de la Santé, qui lui donnent son nom, Prison de la Santé, de même que la prison de Mazas a tiré sa dénomination du boulevard sur lequel elle est située. Le nouvel édifice a été béni hier.

Environ trois cent condamnés détenus à la Conciergerie, au dépôt de la grande Roquette, à Mazas et à Sainte-Pélagie, y ont été transférés et installés la nuit dernière.

Le personnel d'administration, de santé, de garde et de surveillance était installé dès les premiers jours de ce mois. »

Le Siècle détaille l'organisation et le fonctionnement de cette nouvelle prison, dont l'une des particularités est d'être une « prison double », c'est-à-dire comportant un quartier cellulaire et un quartier commun destiné au travail des détenus (elle deviendra exclusivement cellulaire dans le courant XXe siècle) :

« Le quartier cellulaire comporte quatre ailes de bâtiments, qui convergent vers une r...

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